Mort d'un mathématicien napolitain

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Mai 1959. Salle d'attente de la gare de Termini à Rome, la nuit. C'est un professeur de mathématiques enseignant à l'université de Naples, un membre de l'Académie des Lincei et un savant célèbre fichè comme communiste. Renato , c'est son nom, est relaché ; il rentre chez lui par le premier train du matin. Dehors le climat de la ville est oppressant. Renato le sait, il entame sa dernière semaine de vie. Nous retrouvons Renato à l'université, en compagnie de ses amis, dans ses rapports familiaux. Nous le voyons errer seul dans Naples, toujours à pied. Nous reconstituons, peu à peu, son passé, tandis que les différents évènements de la semaine se mettent en place pour déboucher sur un acte nécessaire, repoussé depuis longtemps, son dernier acte d'homme libre. Aucune raison plus qu'une autre pour expliquer l'accomplissement final de cet acte : le dégoût, l'usure, la fin des illusions politiques, l'absence d'amour, la haine de la famille. Rien que le silence après avoir troublé l'ordre des bien-pensants. Naples peut maintenant se refermer sur lui.
26 octobre 1992, 20:00
Corum - Einstein

Fiche Technique

PaysItalie
Année de production1992
Durée02:28
Catégorie(s)Fiction
ScénarioMario Martone, Fabrizia Ramondino
ImageLuca Bigazzi
MontageJacopo Quadri
MusiqueMichele Campanella
SonHubert Nijhuis
Interprète(s)Carlo Cecchi, Anna Bonaiuto, Renato Carpentieri, Antonio Neiwiller, Toni Servillo
Production
Décor
Version

Réalisateur

Réalisateur Martone Mario

Mario Martone

Né à Naples en 1959, Mario Martone débute au théâtre en 1977 et fonde deux ans plus tard le groupe Falso Movimento, qui se fait remarquer avec Tango glaciale (1982). Il filme certaines de ses mises en scène et expérimente le 16 mm dès 1984 avec le court métrage Dans la ville baroque. En 1987, il contribue à la création des Teatri Uniti, troupe qui réunit les artistes napolitains de la nouvelle génération. Avec elle, il signe son premier long métrage, Mort d’un mathématicien napolitain (Morte di un matematico napoletano, 1992), qui remporte le Grand Prix du Jury à la Mostra de Venise. Martone poursuit avec L’amore molesto (L’amour meurtri, 1995), sélectionné en compétition officielle au Festival de Cannes, et plus récemment Nostalgia (2022), également en compétition. Son œuvre compte des adaptations de ses propres pièces, comme Rasoi (1993), des courts métrages (Veglia, Antonio Mastronunzio pittore sannita) et des documentaires (Lucio Amelio). Il s’est aussi distingué avec des films consacrés à des figures artistiques italiennes, tels que Leopardi : Il giovane favoloso et Qui rido io. De 1999 à 2003, il dirige le Teatro di Roma, tout en menant parallèlement une carrière prolifique de metteur en scène de théâtre et d’opéra, collaborant avec les plus grandes scènes italiennes et internationales. En 2004, il présente L’odeur du sang à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes. Fuori, son dernier long métrage est en compétition officielle au festival de Cannes 2025.